mercredi 31 janvier 2024

𝗕𝗗𝗡 : 𝗙𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁 𝗗𝗞𝗣

 

Ce samedi 27 janvier 2024, comme à son habitude, le Club de Débat de Bourdon a eu une très belle séance de travail au Centre Culturel Pyepoudre. Elle s'est déroulée de 1h à 4h et environ une quarantaine de jeunes était présent.

En première partie, on a eu deux exercices vraiment très intéressants :

Le premier consistait à compléter deux quatrains dont les prémices étaient proposées à l’avance. Ensuite chaque personne devait présenter son travail. Cet exercice permet de travailler sur l’écriture et la production, la cohérence des ses propos et le choix d’un style.

Le second quant à lui permet de travailler la concentration, la spontanéité et la réactivité de l’orateur. En effet pour cet exercice, la personne désignée devait raconter une histoire à l’auditoire et au fur et à mesure, des mots lui étaient imposés et elle avait 10 secondes pour faire apparaitre ces derniers dans son récit.

Ensuite on a continué avec notre séance de formation sur le format DKP (Débat Karl Popper) avec l’animateur Alfred Désir. Il faut dire qu’en un mois on a déjà vu et appris beaucoup de choses concernant ce format. Cette fois on a mis l’accent sur les qualités indispensables que doit avoir un débatteur dans le cadre de ce format : la lecture, l’écriture (la prise de notes), l’expression orale, un style oratoire ainsi qu’une posture adéquate et la réflexion.

Enfin, on a pu poursuivre avec la petite causerie, toujours avec l’animateur du club sur les problèmes que rencontrent souvent les enfants/jeunes avec leurs parents. Le sentiment d’incompréhension, le manque de communication etc. Le sujet semblait particulièrement intéresser les jeunes car chacun voulait donner son opinion ou partager ses expériences. Bien sûr, les échanges étaient constructifs et très intéressants...

L’animateur ainsi que les membres du comité travaillent d’arrache pied pour la réussite des différentes activités du club et mettent un point d’honneur sur le respect du protocole d'entente du club. Cela commence par ailleurs, à porter ses fruits.

En conclusion, on peut dire que ce mois de janvier a été vraiment productif pour le club. On a eu plusieurs nouveaux membres grâce aux invitations faites par les membres du club et surtout grâce à notre présence sur les réseaux sociaux. Comme toujours la séance de ce Samedi s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur et a été un moment riche en apprentissage pour les jeunes. Tout ça dans une atmosphère de tolérance, d’harmonie er de convivialité.

Fritz André CLÉSIDOR,

Responsable communication adjoint du Club de débat de Bourdon









mercredi 24 janvier 2024

BDN : Formation continue sur le format DKP

Ce samedi 20 janvier 2024, comme à son habitude, le Club de Débat de Bourdon a eu une très belle séance de travail au Centre Culturel Pyepoudre. Elle s'est déroulée de 1h à 4h, plus d'une trentaine de jeunes était présent.

En première partie, on a eu un exercice très intéressant intitulé Simulation Parlementaire mettant en scène 6 acteurs principaux : un ministre, le président du parlement, deux députés du gouvernement et deux députés de l’opposition. Lors de cette simulation, il était question de l’adoption ou non d’une loi sur « une représentation égalitaire des sexes dans les institutions publiques ». Chacune des parties a donc prononcé des discours éloquents et convaincants pour s’assurer que les votes aillent en leur faveur. Car oui, grâce aux votes et aux questions pertinentes des autres membres du club, considérés comme des sénateurs et députés du parlement, tout le monde a pu participer.

Le but de cet exercice était, bien évidemment, de mettre à l’épreuve les capacités de chacun à produire et à prononcer des discours convaincants avec éloquence, de poser des questions pertinentes et aussi de répondre à ces questions.

Ensuite on est entré d’emblée dans notre séance de formation sur le format DKP (Débat Karl Popper) avec l’animateur Alfred Désir. De nombreux points ont été expliqués de manière détaillée. Notamment, comment formuler un bon énoncé ? Comment formuler des arguments clairs, précis et concis ? Comment gérer sa position en respectant les principes qui permettent aux orateurs de bien jouer leur rôle ? On a aussi apprit quel était le contenu d’une argumentation et comment se fait la réfutation. La séance de formation s’est terminée par un exercice de formulation dénoncé et d’arguments.

Enfin, il y a eu une petite causerie, toujours avec l’animateur du club sur les problèmes que rencontrent souvent le enfants/jeunes avec leurs parents. Le sentiment d’incompréhension, le manque de communication etc. Bien qu’on n’ait pas eu le temps d’épuiser le sujet, les échanges étaient constructifs et très intéressants...

L’animateur ainsi que les membres du comité travaillent d’arrache pied pour la réussite des différentes activités du club et mettent un point d’honneur sur le respect du protocole d'entente du club.

En conclusion, La séance de ce weekend s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur et a été un moment riche en apprentissage pour les jeunes. Tout ça dans une atmosphère de tolérance, d’harmonie et de convivialité.

Fritz André CLÉSIDOR,

Responsable communication adjoint du Club de débat de Bourdon




mercredi 17 janvier 2024

La jeunesse d’aujourd’hui n'est pas l'avenir de demain…

La jeunesse est-elle vraiment l'avenir d'une communauté ? Voici une interrogation à laquelle une réponse évidente est loin d'être trouvée de par la difficulté rencontrée dans le saisissement de la notion <<jeunesse>> dont la nature est si complexe ; une interrogation couverte par la poussière séculaire des plus abondantes réflexions la concernant. Alors, afin de s'y prendre, la jeunesse, selon une conception commune incontestablement acceptée par tous, est une tranche de la vie se trouvant dans l’intervalle de l'enfance et de l’âge adulte, plus précisément entre 10 et 24 ans selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au-delà de cette première conception, une seconde, parmi tant d’autres existantes, amène à considérer la jeunesse comme une organisation sociale des âges de la vie, un processus de construction longue qui vient en partie se superposer à celui des adultes. Laquelle plus extensible et épousée par la réalité politique, économique et sociale. Ce tour d'horizon, base de l’édifice de notre réflexion, s’imposera en fil directeur pour exposer les méandres de l’actuelle jeunesse haïtienne, structurer la place qu’elle devrait occuper dans la construction d'un avenir radieux pour Haïti, par la suite.

 

La jeunesse est partout considérée comme porteuse de changement positif. Ce changement qui, depuis des siècles, attisent les convoitises de chaque citoyen s'attarde à se matérialiser. Étant l'incarnation de la vitalité, de la vigueur et de la force, ces qualificatifs poussent à déverser une totale et infaillible confiance dans les jeunes. Toutefois, cette confiance n'est pas innocente. Elle fait reposer sur leurs épaules la responsabilité d'assurer un avenir décisif pour leur communauté.  Les jeunes ont la capacité d'apporter le changement dans une communauté, dans un pays et de faire de l’illusion une réalité.  C'est dans ce même spectre d’idées que Barack Obama, dans un discours, a fait la prééminence de la jeunesse comme étant les maîtres de demain. L'objection à une telle position risquerait de souiller le sublime blason qui ceint l'âge doré de la jeunesse. Vu les conditions dans lesquelles patauge l'existence de la jeunesse haïtienne de nos jours, les incertitudes prolifèrent quant à l'assurance d'un avenir prometteur pour la nation haïtienne. 

Il est inévitable plus que jamais que l'avenir d'Haïti bourgeonne dans les profondeurs d'un abîme dévastateur selon la pensée de plus d’uns et que, faire naître la confiance en cette jeunesse présente est le défi impossible auquel est prédisposé chaque esprit conscient. Ces incertitudes florissantes se dégagent d’une dévalorisation accrue de l'éducation aux yeux des jeunes en Haïti. Cette jeunesse, au contraire, s’adonne corps et âme à des expériences futiles qui la rendent inconsciente du devoir à accomplir. L’avenir d'un pays dépend grandement de l’orientation que se donne la jeunesse en raison de sa capacité de production et d’être détentrice des visions efficaces pour son pays. Les jeunes ont marqué les siècles par différentes réalisations telles que l'invention de Facebook en 2004 par Mark Zuckerberg âgé de 20 ans, l'invention de la machine à vapeur en 1769 par l'Écossais James Watt âgé de 33 ans, etc. Cependant, on reproche à celle d'Haïti son infertilité quant à la réalisation de tels succès. Les jeunes sont noyés dans la débauche orchestrée par la consommation des substances narcotiques comme le cannabis (bòz), de la chicha, et un ensemble d’activités malsaines, parfois horriblement réalisées dans l'enceinte des écoles et des universités, qui les dépouillent de leur humanité. Au lieu d'embrasser la danse de la connaissance, ils préfèrent embrasser celle de l’ignorance. Certes la dépravation de la jeunesse tient en majeur partie dans la complexité de ses mauvaises manières. Toutefois la responsabilité de l'État dans cette désorientation doit être hissée au mât de sa capacité à engendrer aisément son échec. La preuve de celui-ci se manifeste dans la faiblesse d'un système éducatif qui ne porte pas en elle-même les écailles d'une éducation citoyenne solide, ce qui d’ailleurs prédispose la jeunesse à la criminalité et à la beuverie. L'avenir de la jeunesse est malheureusement en ce sens hypothéqué par l’État et celui-ci l'a abandonnée au beau milieu d'un désert encore inconnu. 

La société haïtienne est majoritairement composée de jeunes, plus de 31% (entre 15 et 24 ans) selon les statistiques de l'IHSI et représentent largement plus de 60% (entre 15 et 64 ans) de la population haïtienne selon l’article <<la jeunesse haïtienne constitue une bombe démographique>>, Journal d'Haïti et des Amériques, publié sur le site rfi.fr le 21 décembre 2022.

En raison de ce chiffre, l'avenir de notre société devrait être garanti. Au contraire, l’incapacité pour les jeunes de se transformer en valeur vieillit l’espoir naissant qui s'affiche à peine à l'horizon. En outre, au lieu de se vêtir de l'armure d’une vraie sentinelle tenant la main d’Haïti pour le guider dans le droit chemin, la jeunesse se laisse chevaucher par des désirs pernicieux accouchés par la vénération excessive des fredaines qui les captivent.

De la sorte, la jeunesse n'est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit.  En somme, la jeunesse doit nécessairement être habitée par un esprit jeune. Convient-il dans cette perspective d'analyser ici si la notion de jeune s’attache uniquement à la jeunesse. Il existe des jeunes vieux et des vieux jeunes. Toute la différence se trouve dans l'état d'esprit, animateur des différents âges de l'existence humaine. Appellerait-on jeunes ceux qui détiennent un esprit limité, restreint, et stérile face à l’innovation? Ou appellerait-on jeunes ceux qui, faisant abstention d'âge, ont un esprit éveillé, innovateur, ouvert? Les réponses à ces interrogations ne devraient être unanimes, elles entachent une grande part de subjectivité. Mais, celles les plus appropriées découleront nécessairement d'un esprit jeune doté de la capacité à entamer une solide réflexion précédée d’une nette compréhension des idées qui se dégagent à travers ces paragraphes.

La demande du rajeunissement du personnel de l’administration publique au sein de la société est accrue. Cela implique la substitution inconditionnelle des cadres ayant un âge avancé par des jeunes. Serait-ce la solution pour pallier aux problèmes incurables qui sévissent dans la société? Ne serait-ce que pour s'écarter de toute mystification et de miser sur une posture prophétique, une telle demande ne pourrait être justifiée et prouvée que par les résultats et les changements qu'apportera cette jeunesse haïtienne. En outre, la stratégie de la substitution serait difficilement concevable puisque l’administration publique depuis le démantèlement de la dictature du régime duvaliériste est sous la mainmise de certaines personnalités politiques qui se considèrent comme étant jeunes depuis lors jusqu’à nos jours. L’exemple d'une excellente extension de la notion de jeunesse! Malgré tout, l’État n’a jamais été au service de la société. L'essentiel, c'est de remanier les bases de la société haïtienne. C’est-à-dire favoriser la restructuration des institutions sociales majeures telles que la famille, l'église, l’école, et implanter ou du moins imposer aux jeunes une culture leur permettant d'endosser la responsabilité citoyenne. Il faut nécessairement éveiller l’intérêt de la jeunesse pour la politique par la cessation des pratiques mauvaises et corruptibles et, emprunter la voie de l’intégration des jeunes compétents dans la vie politique nationale c’est-à-dire les encourager à participer dans la gestion de la chose publique. L’encadrement de la jeunesse est une obligation essentielle et primordiale faute de quoi la jeunesse d’aujourd’hui n'est pas l’avenir de demain. 

 

En conclusion, il est important, à travers cette exercice, de vous demander si vous, vous êtes jeunes. Si la réponse est positive, au lieu de vous plaindre de la précarité de la situation qui frappe sans cesse à la porte de la société haïtienne et que tous vos rêves se canalisent vers l’extérieur, demandez-vous, ce que vous en tant que jeunes ayant une excellente vision, vous pouvez apporter de bénéfique à votre pays. Considérez-vous comme étant jeunes si vous en êtes incapables?

 

 

 Djouve Louis Gérald BATAILLE, STAFF COM-BDN 







mardi 16 janvier 2024

BDN : Début de la formation sur le format DKP


Ce samedi 13 janvier 2024, le Club de Débat de Bourdon a eu une très belle séance de travail au Centre Culturel Pyepoudre. La séance s'est déroulée comme à son habitude de 1h à 4h avec environ une quarantaine de jeunes dont 6 invités.

D’abord on a eu la présentation du projet Débanaval par le comité du club. Ce projet consiste à organiser une activité à l’occasion de la période carnavalesque.

Ensuite on a eu une causerie par l’animateur Alfred Désir sur le format DKP (Débat Karl Popper). Cette dernière s’est déroulée dans l’objectif d’aider les débatteurs à mieux cerner le format, de les permettre d’expliquer les problèmes qu’ils y ont rencontrés, de clarifier les rôles de chaque orateur, de leur présenter une utilisation efficace du temps qui leur est imparti et aussi leur montrer comment soutenir leurs positions et les sanctions infligées pour le non-respect des règlements du format.

Enfin, il y a eu un petit exercice de brainstorming entre les débatteurs pour les aider à mieux analyser et à mieux assimiler les énoncés...

Le mot d’ordre reste le même : Respecter le protocole d'entente du club dans l'objectif de créer un environnement propice au développement intellectuel des jeunes membres. A noter l'importance de maintenir un esprit de tolérance et de coopération au sein du club.

En conclusion, La séance de ce weekend a été un moment riche en échanges d'idées et en apprentissage pour les jeunes. Les échanges se sont déroulés dans une atmosphère de tolérance, d’harmonie et de convivialité.

Fritz André CLÉSIDOR

Responsable communication adjoint du Club de débat de Bourdon




lundi 8 janvier 2024

BDN : Reprise des activités pour 2024

Ce samedi 6 janvier 2024, le Club de Débat de Bourdon a repris ces activités hebdomadaires au Centre Culturel Pyepoudre. La séance s'est déroulée comme à son habitude de 1h à 4h avec environ une quarantaine de jeunes dont plusieurs nouveaux participants.

La séance a débuté par un match d'exhibition sur le format DKP (Débat Karl Popper) autour de la motion suivante : "L'État haïtien devrait interdire aux candidats participants aux élections de financer leurs campagnes électorales par le secteur privé." Cette démonstration visait à familiariser les membres avec le format, à clarifier les rôles de chaque orateur, et à présenter une utilisation efficace du temps qui leur est imparti.

Après ce match d'échauffement, il y a eu la présentation et l'installation du nouveau comité. Un groupe de jeunes qui auront la lourde responsabilité d’assurer la bonne marche du Club durant cette année qui marque son 18ème anniversaire.

Une causerie constructive sur le protocole d'entente du club a suivi, mettant l'accent sur le respect de ce dernier. L'objectif est de créer un environnement propice au développement intellectuel des jeunes membres. Les discussions ont souligné l'importance de maintenir un esprit de tolérance et de coopération au sein du club.

La clôture de la séance a été marquée par les précieux conseils avisés de l'animateur du club, monsieur Alfred Désir. Ses mots inspirants ont encouragé les membres à s'engager activement dans les débats futurs et à contribuer de manière significative à la réussite des différentes  activités du club.

En conclusion, Cette première séance a été un vrai succès, offrant un moment riche en échanges d'idées, en apprentissage et en motivation pour les membres présents. Les échanges se sont déroulé dans un atmosphère de tolérance, d’harmonie er de convivialité.  Les attentes sont élevées pour une année passionnante de débats stimulants et de croissance intellectuelle au sein de cette communauté dynamique.

Fritz André CLÉSIDOR

Responsable communication adjoint BDN





Femme au foyer choix ou obligations ?

Première à se lever dernière à se coucher, les tâches ménagères leurs sont attribués, elles sont vouées à rester à la maison pour s'occuper des enfants et entretenir la maison, femme au foyer désigne l'un des statuts attribués à une femme au sein du couple. Il correspond à la femme qui réalise la majeure partie des tâches qualifiées de ménagères telles que : l’entretien du logis, les achats de consommation courante, la préparation des repas, la surveillance et l'éducation des enfants. Dans l'ambiguïté de la vie certains estime que c'est leur devoir le plus noble, pour d'autres c'est une inégalité car on estime que ses travaux-là ne sont pas pour les hommes mais pour les femmes, aujourd’hui il est crucial de nous poser certaines questions, est-ce parce qu'elles n'ont pas d'autres occupations ? Est-ce l’un des nombreux stéréotypes qu'elles subissent ? Ou est-ce tout simplement par choix ?

Tout d'abord la place des femmes dans la société tant en public qu'en privé à beaucoup évoluer au cours de l'histoire et en fonction des civilisations.  La plupart des mythes et religions voient dans la femme la compagne de l'homme destinée à lui donner des enfants, la place des femmes a longtemps été limitée à la famille et à la vie domestique. Il fut un temps où rester à la maison pour s'occuper de ses enfants était le plus beau métier du monde, aujourd'hui, être mère au foyer est bien plus difficile à assumer si certaines mamans vivent très bien leur statut d'autres au contraire font face à une crise identitaire.

La femme au foyer ne date pas d’hier. Il ne s'agit pas d'une tendance nouvelle, elle est même séculaire.  Si les occidentaux s'érigent en pionniers dans la question des droits de la femme il ne faut pas oublier qu'ils ont été ceux qui ont imposé le machisme féroce aux sociétés africaines majoritairement matriarcales. Les survivances de ces tarés occidentales se pérennisent encore dans la culture haïtienne si bien que la décantation homme/femme veut que les hommes aillent travailler tandis que les femmes restent au foyer, ce qui nous prouve une inégalité du genre si bien qu'on pourrait dire qu'elles sont marginalisées 

Le statut de la femme a connu une évolution significative au fil du temps. De nombreuses luttes et mouvements féministes ont permis de remettre en question les normes sociales et de revendiquer l'égalité des droits, aujourd'hui les femmes ont davantage de possibilités d'éducation, de carrière et de prise de décision alors pourquoi la société haïtienne perpétue ses traditions en en attribuant à la femme le rôle de bonne ou encore est-ce la femme haïtienne qui se résigne? ou bien manque t- elle de ressources pour échapper à ce cycle infernal qui la marginalise?                                                                  

Pour répondre à ces questions il nous faut savoir que les femmes haïtiennes n'ont en rien participées à toute cette évolution car elles ont un accès plus limité à l'éducation :58,3%de filles vont à l'école contre 63,8% des garçons (IHSI,2007).

Aujourd'hui beaucoup d'aménagements ont été apportées dans certains pays comme le Canada et des pays de l'Europe pour valoriser le statut de la femme au foyer, elles ont un salaire et une assurance. Elles sont donc femme au foyer par choix et non par résignation, cette décision a nous seulement réduit considérablement le niveau de chômage mais aussi assuré un certain équilibre.

Ni l'égalité des droits ni les possibilités de carrière et de prise de décision n'est accordée à la femme haïtienne, les femmes haïtiennes au foyer non ni salaire ni assurance, en Haïti nous sommes malheureusement très loin de telles avancées.                                                                              

Les femmes haïtiennes travaillent plus que les hommes " soulève Nathalie Lamaute-Brisson (2015) dans un texte portant sur l'entreprenariat au féminin en Haïti.  Et "leur temps est davantage consacré au travail domestique (53%) " précise -t-elle. Elles cumuleraient aussi un temps de travail domestique et marchand qui dépasse celui de leur homologue masculine de plus de 50%, selon certaines estimation partielle cité par cette auteure.

Aussi 71% des femmes haïtienne ne possèdent ni terre ni maison et seulement 20% les possèdent conjointement (FNUAP,2017). Le travail dans la sphère domestique est deux fois plus important pour les femmes que les hommes.  Elles consacrent en effet 29% de leurs heures travaillées aux tâches domestique, contre seulement 13% pour les hommes. En 2014 selon rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) intitulé Cadre de développement en Haïti, le revenu moyen du travail était de 5316 gourdes par mois à l'échelle national. Chez les femmes celui était de 60% du revenu des hommes, soit 3855 gourdes par mois pour 6454 gourdes chez les hommes.

Il vrai que l'Etat ne joue pas très bien son rôle dans ce qui est du statut des femmes, elles sont sous payées et elles n'ont pas beaucoup d'accès à l'éducation certaines d'entre elles sont analphabètes ou sont diplômées et chômeuses elles ne possèdent ni bien ni terre.

La précocité des grossesses y est importante. Environ 2% des femmes ont accouché avant l'âge de 15 ans selon L'IHSI (2003), alors que l'âge médian de la première naissance est de 22,4 ans.

Ces indicateurs confirment en quelques sortes la faiblesse de la médecine préventive envers les femmes et les filles. Être mère sans emploi n'arrange en rien la situation, ce qui nous mène à croire que son rôle de femme au foyer est parfois une résignation ou plutôt une étape de la vie, ne possédant pas de ressources elle se trouvent dans la logique qui prime dans la vie est de trouver un compagnon pouvant répondre à tous et elles sont donc obligés de jouer le rôle de Femme au foyer.

Le rôle des femmes dans l'économie haïtienne est en grande partie cantonné dans celui du travail informel ou de service, souvent à l'écart des centres de décision, elles sont aussi en plus grand nombre parmi les personnes les plus économiquement vulnérables. Les jeunes femmes sont en effet affectées de manière disproportionnée par la marginalisation socio-économique, selon le ministère des Affaires sociales et du Travail. Cette marginalisation afflige davantage les femmes cheffes de ménage soit 16,7% de femmes contre 6,9% d'hommes. On constate aussi une disproportion marquée dans le secteur public.  L'administration publique compte ainsi 32,9% de femmes contre 67,1% d'hommes.  Et les femmes représentent seulement 17% des effectifs dans les tâches de conception et de direction alors que les hommes occupent 83% de ces emplois. Elles occupent 30% des postes de cadres intermédiaires alors que les hommes en occupent 70%. Enfin,32% des agents de la fonction publique disposant d'un métier et 38% des employés ne disposant d'aucune qualification sont des femmes (OMRH,2014).

L'inégalité est présente dans la société haïtienne, leur rôle de mère au foyer est bien plus qu'un choix c'est même une résignation, comment jouer d'autres rôles dans la vie familiale si la société les écarte, les classent? Si au sein des foyers, les responsabilités économiques sont distribuées de manière inéquitable entre les sexes, le pouvoir décisionnel en matière d'affectation et d'utilisation des ressources reste lui aussi très inégale et se déploie au détriment des femmes.  Ceci dans un contexte où l'organisation sexuée du social fait en sorte que la société valorise de façon différente le temps et la force de travail des femmes et des hommes. Souvent elles assument seules les charges sociales d'une famille, comme l'alimentation, les soins médicaux, la scolarisation, les naissances etc. Les femmes se retrouvent de fait en grande partie écartées de la construction du commun et des lieux de décision collective.

En conclusion la femme au foyer au premier degré ne concerne pas que les femmes mais toute la société. Ces luttes pour l'égalité devront porter l'égalité économique. Cela va sans dire que cette lutte doit passer par une éducation à l'égalité. Une éducation, dans l'état actuel des choses en Haïti, qui sera majoritairement portée par les femmes. Elles seules pourront vraiment porter les changements pour éradiquer les effets de la femme au foyer au premier degré. Sinon les luttes pour l'égalité ne seront que de grand coup d'épée dans l'eau.


Sabrina Bontemps

Rédactrice BDN 






jeudi 4 janvier 2024

Un Monde Favorable aux Personnes Handicapées

 

Vivre avec un handicap ne devrait jamais être un frein à la réalisation de ses objectifs personnels et professionnels. Malheureusement, la réalité diffère souvent de cette idée. Pour faire face aux défis quotidiens auxquels font face les personnes handicapées, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 3 décembre à travers le monde depuis 1992. Cette journée vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société et du développement, tout en sensibilisant à leur situation particulière sur les plans politique, social, économique et culturel.

S'appuyant sur des décennies de travail des Nations Unies dans le domaine du handicap, la Convention relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en 2006, a considérablement fait progresser les droits et le bien-être de cette population.

Cependant, en Haïti, la perspective d'une pleine inclusion des personnes handicapées est particulièrement ardue en raison de l'extrême vulnérabilité socio-économique de la population en général. Le taux d'emploi direct des personnes handicapées dans la fonction publique a connu une baisse nette en 2022 (5,45 %) par rapport à 2021 (5,58 %). Les personnes vivant avec un handicap sont surreprésentées parmi les groupes à risque de basculer dans la pauvreté, confrontées à divers obstacles tels que les railleries de la part d'amis, de proches et de familles, l'exclusion sociale en raison de l'inaccessibilité de certains établissements et infrastructures, la possibilité de vivre dans des quartiers informels et un accès limité aux services.

Les catastrophes naturelles et les guerres civiles ont contribué à accroître le nombre de personnes handicapées dans la société haïtienne. Malgré cela, le gouvernement haïtien, dépassé par les événements, tente néanmoins de mettre en place des actions en faveur des personnes handicapées, notamment la participation de ces personnes et de leurs organisations représentatives aux décisions les concernant, le droit à l'information, l'accessibilité et l'aménagement des espaces, la santé, l'éducation, les activités du Bureau du Secrétaire d'État à l'intégration des personnes handicapées et de l'Office de protection du citoyen, les centres de réhabilitation et le placement d'enfants handicapés, ainsi que des mesures de sensibilisation aux droits des personnes handicapées.

Cette année, sous le thème "Unis dans l'action pour sauver et réaliser les objectifs de développement durable pour, avec et par les personnes handicapées", la Journée internationale des personnes handicapées avait pour objectifs principaux de sensibiliser l'opinion publique aux défis de l'intégration des personnes handicapées dans la société et de promouvoir le respect de leurs droits, ainsi que leur pleine inclusion au niveau national.

La réussite de cette lutte en faveur des personnes handicapées nécessite la collaboration de chaque Haïtien, car ni le gouvernement ni les associations ne pourront y parvenir seuls. Ainsi, il est de notre responsabilité d'unir nos forces et nos volontés pour atteindre le sommet de l'inclusion des personnes handicapées dans le pays. Assurer une plus grande inclusion des personnes handicapées est essentiel pour construire une société plus équitable en Haïti.

Nedjy Jean Charles, Secrétaire du Club de Débat de Bourdon



À l'aube de chaque nouvelle année, les aspirations individuelles se renouvellent avec des perspectives inédites, de nouveaux objectifs, et pour beaucoup, elle est perçue comme le début d'un nouveau printemps, porteur de douze mois aussi fructueux que les précédents. En Haïti, le vœu le plus répandu demeure "Santé, Prospérité, Longévité", cherchant à répandre des ondes positives parmi les proches au début de l'année. Cependant, au fil des années, cette tradition a perdu sa signification première. Les tumultes qui ont secoué Haïti au cours de la dernière décennie, en particulier, ont diminué l'effort de sensibilisation envers les proches pour la nouvelle année, transformant le slogan en un simple "Bon combat".

Ce "combat" est devenu quotidien, car la survie populaire en Haïti est devenue de plus en plus difficile en raison des problèmes socio-politiques. De surcroît, l'expansion massive des gangs armés a aggravé la situation, entraînant une contamination de notre culture. Cette contamination est un fléau qui affaiblit progressivement notre pays, négligeant nos valeurs fondamentales et transformant nos coutumes en simples vestiges du passé. Chaque Haïtien aspire au retour d'Haïti à son ancien paradis, même si cela demeure un défi constant.

L'expansion des gangs armés a engendré des conséquences majeures, plongeant le peuple haïtien dans le stress, la peur de lendemains incertains, et une réflexion constante sur le destin du pays. Cela a conduit à un sentiment général de résignation et de désolation, transformant nos coutumes en symboles d'une époque révolue.

Pour Haïti, le 1er janvier ne marque pas seulement le début d'une nouvelle année, mais conserve la mémoire du début d'une ère spéciale pour le pays, notamment pour la communauté noire. Malheureusement, peu de Haïtiens se rappellent que chaque 1er janvier est crucial pour Haïti. Malgré le sentiment de désespoir, les Haïtiens célèbrent symboliquement, souvent par pure tradition ancestrale, la pratique du "soup joumou" au début de chaque année. Mais combien se souviennent de l'origine de cette pratique ou comprennent son importance et sa signification ?

Certains considèrent cette soupe comme un symbole mystique lié aux lois, d'autres la voient comme une routine annuelle héritée de leurs ancêtres. Pour certains, c'est un symbole de fierté, d'honneur et de gloire, un moyen de montrer aux oppresseurs que les choses ont changé, que les esclaves ne sont plus esclaves, mais des hommes et des femmes indépendants, maîtres de leur destin.

La culture est l'âme d'un peuple, et un peuple qui oublie sa culture s'oublie lui-même et s'éloigne de sa voie. En 1804, notre voie a commencé en tant que peuple prophète de la liberté, porteur du bien-être commun et symbole de justice aux yeux du monde entier. Aujourd'hui, de nombreux Haïtiens ont honte de se déclarer "Haïtiens" en raison de la situation actuelle. Si cela persiste, un jour viendra où l'hymne national du pays et les dates clés de l'histoire d'Haïti ne seront que des rappels dans l'histoire universelle, et à ce moment-là, Haïti pourrait être simplement une "Zone" sur la carte du monde, dépourvue de beauté, d'éclat, de voie, d'âme et de culture.

Du 1er janvier 1804 au 1er janvier 2024, soit 220 ans d'indépendance, que ferons-nous ? Continuerons-nous dans la résignation ou nous efforcerons-nous de lutter pour sauvegarder la dignité d'une terre pour laquelle notre sang a été versé ?

Le Club de Débat de Bourdon souhaite à chaque Haïtien une Heureuse Année 2024 et encourage à persévérer dans la lutte pour préserver la fierté d'Haïti.

 

CHRISTLANDE HORACE (BDN)




Meilleurs voeux 2024

 

Chers amis et followers,

En ce début d'année, le Club de Débat de Bourdon tient à vous adresser ses vœux les plus chaleureux. Que l'année 2024 vous apporte la joie, la prospérité et le succès dans toutes vos entreprises.

Que chaque jour soit une nouvelle opportunité de grandir, d'apprendre et de relever de nouveaux défis. Nous vous souhaitons de vivre des moments inoubliables, de réaliser vos rêves et de construire des souvenirs précieux.

Merci de faire partie de notre communauté et de partager avec nous cette passion du débat et de l'échange intellectuel. Que notre année soit marquée par des discussions enrichissantes, des rencontres inspirantes et une camaraderie toujours grandissante.

Que chacun de vous trouve la force et la détermination nécessaires pour atteindre ses objectifs. Nous sommes impatients de partager cette nouvelle année avec vous, pleine de débats stimulants, de partages et d'apprentissages.

Bonne année à tous ! Que cette année soit celle de la réalisation de vos aspirations les plus profondes.

Bien à vous, 

Le Club de Débat de Bourdon




Club de Débat de Bourdon : éloquence, engagement et esprit d’équipe au rendez-vous

  Le samedi 30 août 2025, le Club de Débat de Bourdon a tenu sa séance hebdomadaire de 13h à 16h dans les locaux de la Fondation Toya, situé...