mercredi 30 juillet 2025

Raisonner, argumenter, convaincre : quand les jeunes apprennent à débattre

 

Dans une ambiance studieuse et participative, un groupe dynamique de jeunes passionnés s’est réuni ce samedi 26 juillet 2025 pour une nouvelle session du programme de débat, plus précisément dans le format WSDC (World Schools Debating Championship). Comme chaque semaine, ces rencontres ont pour vocation de former les jeunes à l’art oratoire et à la prise de parole en public. Elles visent à développer leur esprit critique, leur capacité d’analyse, leur aisance à s’exprimer en toute confiance devant un auditoire, tout en leur inculquant les codes du débat structuré.

La séance a débuté avec l’intervention de M. Alfred Désir, animateur du jour, qui a rappelé les grands points abordés lors de la session précédente. S’appuyant sur les documents distribués aux participants, il a assuré une continuité pédagogique efficace, prenant soin de répondre clairement aux questions afin de consolider les bases du format WSDC.

Dans la continuité de cette journée, les jeunes ont été invités à réfléchir sur une motion particulièrement stimulante :

« Cette assemblée estime que les médias d’information en ligne sont une menace pour la société. »

Un sujet d’actualité, à la fois complexe et controversé, qui a immédiatement suscité l’intérêt et la curiosité des participants. À l’ère du numérique, cette problématique touche directement leur quotidien et soulève de nombreuses interrogations.

Les jeunes se sont ainsi lancés avec enthousiasme dans un brainstorming collectif, abordant différents angles de réflexion, posant des questions, et enrichissant le débat à l’aide d’exemples concrets tirés de leur environnement. Ce moment d’échange a permis de mieux cerner les enjeux liés à la prolifération des médias numériques, aux risques de désinformation, mais aussi aux opportunités qu’ils peuvent offrir en matière de démocratisation de l’information.

Ce travail collectif a ensuite laissé place à une discussion structurée. Les participants se sont répartis en équipes afin de préparer les deux positions opposées sur la motion, en vue du débat de la semaine suivante. Cet exercice pratique leur a permis de mettre en application les techniques apprises : construction rigoureuse des arguments, articulation claire, respect du point de vue adverse, et évitement des attaques personnelles (ad hominem).

L’atmosphère, à la fois studieuse et conviviale, reflétait l’engagement sincère de chaque participant. Au-delà de l’apprentissage technique, ces sessions hebdomadaires offrent un véritable espace de réflexion, d’échange d’idées et de développement personnel.

En conclusion, cette séance fut particulièrement enrichissante. La qualité des interventions, la pertinence des arguments avancés et la participation active de chacun témoignent de la volonté de ces jeunes d’acquérir des compétences essentielles — non seulement pour leur avenir académique et professionnel, mais aussi pour leur rôle de citoyens responsables et éclairés dans la société d’aujourd’hui.



Écrit par Loveca CERISIER, rédactrice du Club de Débat de Bourdon. 



mercredi 23 juillet 2025

Retour sur la séance du samedi 19 juillet 2025 du Club de débat de Bourdon à la Fondation Toya


Ce samedi 19 juillet, dans les hauteurs de Musseau (Delmas 60), les murs chaleureux de la Fondation Toya ont accueilli une nouvelle rencontre du Club de débat de Bourdon. Dès 13h, beaucoup de jeunes ont investi les lieux avec leur enthousiasme contagieux, prêts à explorer, questionner et confronter leurs idées dans une atmosphère à la fois conviviale et stimulante.

C’est Alfred Désir, animateur engagé, qui a ouvert la séance par un exercice original d’interprétation de mots. Chaque mot, sorti de son contexte habituel, a été décortiqué, interprété, réinventé. Un moyen simple mais puissant de rappeler combien le langage peut être à la fois outil de pouvoir et d’émancipation, surtout en contexte de débat.

Le cœur de la séance a battu autour d’un thème brûlant et profondément humain : la situation des sans-abris. À travers un jeu de rôles en groupes, les participants ont endossé différents points de vue — citoyens, décideurs politiques, travailleurs sociaux — pour plonger dans les causes systémiques du phénomène, ses conséquences sociales et psychologiques, mais aussi les réponses collectives à y apporter. Deux groupes se sont affrontés respectueusement, l’un plaidant pour l’action individuelle et la solidarité humaine, l’autre défendant la nécessité de politiques publiques structurantes et durables. L’exercice, à la fois poignant et instructif, a provoqué des échanges empreints d’émotion, de lucidité et d’une maturité remarquable.

Plus tard, les échanges ont pris une tournure plus introspective avec la question : « Qui décide de la signification de l’art ? ». Une discussion riche en références culturelles, où les jeunes ont interrogé la subjectivité de l’expérience artistique, le rôle des institutions dans la légitimation des œuvres, et la frontière floue entre art engagé et art élitiste.

La rencontre s’est poursuivie par un petit panel à dimension psycho-sociale, où les comportements sociaux du quotidien ont été mis en question à la lumière des normes intériorisées et parfois invisibles. L’occasion pour chacun·e de s’interroger sur ses propres automatismes et de faire un pas de côté face aux jugements trop hâtifs.

Pour finir, dans une ambiance plus détendue, les participants se sont affrontés joyeusement autour d’un quiz ludique portant sur une variété de thèmes, histoire de clore l’après-midi sur une note de légèreté et de camaraderie.



Écrit par Wis-Endia LUBERISSE, rédactrice du Club de Débat de Bourdon


 

 

lundi 14 juillet 2025

Savoir dire, savoir penser : à la rencontre de la relève oratoire haïtienne

 

Le samedi 12 juillet 2025, de 13h à 16h, s’est tenue une nouvelle séance du Club de débat de Bourdon dans les locaux accueillants de la Fondation Toya, sise au #2, rue Petit, Musseau, Delmas 60.

L’événement a réuni plus d'une vingtaine de jeunes, tous animés par une volonté commune de renforcer leurs compétences en art oratoire et en pensée critique.

La rencontre a été ouverte par l’animateur, Monsieur Alfred Désir, qui a proposé un premier exercice d’improvisation autour de mots simples sélectionnés de manière aléatoire. Ce moment, baptisé Ice Breaker, a permis d’installer une atmosphère conviviale, tout en encourageant l’expression spontanée, la créativité verbale et la confiance en soi chez les jeunes.

Après cette mise en jambes dynamique, la deuxième partie de la séance a laissé place à un match de débat structuré, centré sur une motion d’actualité :

« Cette chambre soutient une laïcité d’État stricte en Haïti. »

Ce débat, animé par des jeunes ayant déjà fait leurs preuves lors de précédents tournois, s’est déroulé selon les règles rigoureuses du format WSDC (World Schools Debating Championships). Les intervenants ont su faire preuve d’une grande rigueur argumentative, d’une cohésion d’équipe remarquable, et d’un profond respect des règles tant sur le fond que sur la forme.

La séance s’est achevée sur un temps d’échanges critiques, durant lequel les participants ont reçu des retours constructifs sur leurs performances. Cette phase de rétroaction, essentielle dans l’approche pédagogique du club, leur a permis d’identifier clairement leurs points forts ainsi que les axes d’amélioration à travailler.



Par Wis-Endia LBERISSE, rédactrice du Club de Débat de Bourdon



mardi 8 juillet 2025

Un samedi au Club de Débat de Bourdon : quand les jeunes prennent la parole avec assurance


Une fois de plus, ce samedi 5 juillet 2025 plusieurs jeunes se sont retrouvé à la Fondation Toya, un espace à la fois calme et inspirant. Là, loin du tumulte extérieur, ils apprennent patiemment, mais sûrement, à débattre, à penser autrement, à construire des arguments solides. Le Club de Débat de Bourdon devient alors un véritable laboratoire d’idées. Ce samedi, notre première séance du mois s’est déroulée dans une ambiance à la fois studieuse et chaleureuse. 

Mr. Alfred Désir, un formateur expérimenté, a mené l’atelier avec brio. Avec passion et précision, il a proposé une immersion complète dans le monde du débat formel, en introduisant les jeunes au format WSDC, un cadre extrêmement formateur.

Mr Alfred Désir a commencé par expliquer méthodiquement les différents éléments du WSDC : les rôles respectifs des intervenants, la structure logique des discours, les stratégies oratoires, sans oublier les critères d’évaluation. Il a également insisté, avec justesse, sur l’importance du respect mutuel, de la collaboration et de l’écoute active. Car débattre, ce n’est pas seulement parler, c’est aussi ‐ et ‐ surtout savoir entendre l’autre avec ouverture et humilité.

Progressivement, les jeunes se sont prêtés au jeu, posant des questions, échangeant des points de vue, et s’imprégnant des principes essentiels du débat. Après cette mise en contexte, Mr Alfred Désir fait place aux exposés qui traitaient des sujets d’actualité, à la fois intéressants et ancrés dans des phénomènes mondiaux, en questionnant le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait devenir. Ce moment a immédiatement capté l’attention des participants.

Pour orienter les exposés du jour, logiquement, plusieurs thèmes ont été choisis, soulevant des problématiques fortes, parmi lesquelles :

• Quel est le futur du travail dans un monde en mutation ?

• Faut-il légaliser les drogues ?

• L’automatisation détruira-t-elle nos emplois ?

À tour de rôle, les exposants ont pris la parole pour explorer chacune de ces questions avec sérieux, en développant leur propre point de vue.

Pour ouvrir la réflexion, Mlle Laeticia Gilles, la première oratrice, s’est penchée sur la question de l’avenir du travail. Dans un exposé clair et solide, elle a montré comment les évolutions technologiques, la mondialisation et les nouvelles formes d’emploi redessinent peu à peu le paysage professionnel. Selon elle, il devient indispensable d’anticiper ces mutations, notamment par la formation continue et une révision des politiques publiques.

Ensuite, la deuxième oratrice, chargée du deuxième sujet, a abordé la question de la légalisation des drogues. Elle a pris position en faveur d’un encadrement légal, s’appuyant sur des exemples venus de certains pays comme le Canada, tout en reconnaissant les risques liés à une mauvaise application.

Enfin, Mlle Loveca Cerisier a clôturé la série d’exposés avec une analyse fine de l’automatisation. Elle a insisté sur l’importance de voir les machines non comme des concurrentes, mais comme des outils à intégrer intelligemment dans nos sociétés. Car selon elle, l’automatisation est une opportunité qui peut transformer positivement le monde du travail, mais à condition qu’elle soit accompagnée avec lucidité.

En guise de clôture, M. Alfred Désir a organisé un match de débat respectant les règles formelles autour de la motion « Cette chambre soutient la dépénalisation de l'avortement en Haïti », une thématique très intéressante, qui a suscité un vif intérêt chez les jeunes. À ce moment, les tensions, et les idées fusèrent avec enthousiasme.

C’était leur première vraie mise en situation, et leur engagement a été remarquable. Certains ont eu le réflexe de se lancer avec aisance et fluidité dans l’échange d’arguments, d’autres, plus réservés, ont observé attentivement pour mieux rebondir par la suite. 

Ce qui se construit au Club de Débat de Bourdon va bien au-delà des techniques oratoires. Il s’agit d’un apprentissage de la pensée critique, de la citoyenneté active et du vivre-ensemble. Les jeunes y développent des compétences essentielles : écouter, structurer leurs idées, argumenter clairement, mais aussi coopérer, relativiser, et se remettre en question.

Chaque samedi, ils avancent. Doucement parfois, mais sûrement. Et cette constance porte ses fruits : ils deviennent des jeunes conscients, capables d’analyser les grands enjeux de notre époque, et de prendre part, intelligemment et pacifiquement, au débat public.

Le club est donc bien plus qu’un lieu d’entraînement. C’est un incubateur de voix jeunes et engagées, un espace où se forme la relève, patiemment, brillamment, humblement.



Écrit par, LOVECA CERISIER, rédactrice du Club de Débat de Bourdon



jeudi 3 juillet 2025

Le Club de Débat de Bourdon : Là où la parole prend vie, là où les jeunes s’élèvent

 

Par un après-midi calme et baigné de lumière, la salle Sanite BelAir de la Fondation Toya s’est transformée en un véritable laboratoire d’idées. Ce samedi 28 juin 2025, le Club de Débat de Bourdon a réuni plus d'une vingtaine de jeunes curieux, passionnés, et déterminés à faire entendre leur voix sur des sujets qui façonnent notre société.

L’ambiance était à la fois chaleureuse et studieuse. Entre quelques rires complices et des regards empreints de concentration, l’atmosphère invite à la réflexion. Le thème du jour, l’avortement, promet un échange riche et nuancé.

En ouverture, M. Alfred Désir, animateur chevronné et fervent défenseur de la parole citoyenne, lance le débat avec brio. Il encourage chacun à exprimer librement ses convictions, à argumenter avec rigueur tout en respectant les opinions adverses.

Et la magie opère.

Les interventions s’enchaînent avec intensité : d’un côté, des voix s’élèvent pour défendre le droit au choix, de l’autre, on plaide pour la sacralité de la vie dès la conception. Les idées fusent, les regards s’ouvrent, les postures évoluent.

Aucun jugement, seulement l’envie de comprendre, de convaincre, de construire.

Puis, dans un silence attentif, Mlle Vilsa Keïcha prend la parole. Son exposé, empreint d’une sobriété touchante, aborde les effets psychologiques des guerres : traumatismes, deuils invisibles, blessures profondes, mais aussi résilience. Une parole forte, qui laisse une empreinte durable dans les esprits.

La deuxième partie de l’après-midi est tout aussi captivante.

Place à l’atelier pratique, où les membres du club sont répartis en équipes pour préparer un match de débat selon le format WSDC. Objectif : apprendre à structurer une argumentation, à défendre un point de vue, à écouter, à rebondir… et surtout, à grandir à travers l’échange.

La séance culmine avec un match de débat passionné autour de la motion :

"Cette chambre restreindrait la liberté d’expression pour lutter contre le populisme de droite."

Une joute oratoire de haute volée, pleine de vivacité, où chaque équipe démontre son habileté à manier les mots, à construire un discours solide, et à gérer son temps avec précision.

Les juges, attentifs, offrent des critiques constructives sur la forme, le fond, la posture – autant d’éléments essentiels à l’art de convaincre.

Au-delà des mots, cette séance a confirmé que le débat n’est pas un simple exercice académique. C’est un levier d’émancipation, un outil de transformation personnelle, un espace de lien humain. Ici, on apprend à penser par soi-même, à écouter les autres, à parler pour agir.



Par CERISIER Loveca, rédactrice du Club de Débat de Bourdon



Club de Débat de Bourdon : éloquence, engagement et esprit d’équipe au rendez-vous

  Le samedi 30 août 2025, le Club de Débat de Bourdon a tenu sa séance hebdomadaire de 13h à 16h dans les locaux de la Fondation Toya, situé...