Ce samedi 19 juillet, dans les hauteurs de Musseau (Delmas 60), les murs chaleureux de la Fondation Toya ont accueilli une nouvelle rencontre du Club de débat de Bourdon. Dès 13h, beaucoup de jeunes ont investi les lieux avec leur enthousiasme contagieux, prêts à explorer, questionner et confronter leurs idées dans une atmosphère à la fois conviviale et stimulante.
C’est Alfred Désir, animateur engagé, qui a ouvert la séance par un exercice original d’interprétation de mots. Chaque mot, sorti de son contexte habituel, a été décortiqué, interprété, réinventé. Un moyen simple mais puissant de rappeler combien le langage peut être à la fois outil de pouvoir et d’émancipation, surtout en contexte de débat.
Le cœur de la séance a battu autour d’un thème brûlant et profondément humain : la situation des sans-abris. À travers un jeu de rôles en groupes, les participants ont endossé différents points de vue — citoyens, décideurs politiques, travailleurs sociaux — pour plonger dans les causes systémiques du phénomène, ses conséquences sociales et psychologiques, mais aussi les réponses collectives à y apporter. Deux groupes se sont affrontés respectueusement, l’un plaidant pour l’action individuelle et la solidarité humaine, l’autre défendant la nécessité de politiques publiques structurantes et durables. L’exercice, à la fois poignant et instructif, a provoqué des échanges empreints d’émotion, de lucidité et d’une maturité remarquable.
Plus tard, les échanges ont pris une tournure plus introspective avec la question : « Qui décide de la signification de l’art ? ». Une discussion riche en références culturelles, où les jeunes ont interrogé la subjectivité de l’expérience artistique, le rôle des institutions dans la légitimation des œuvres, et la frontière floue entre art engagé et art élitiste.
La rencontre s’est poursuivie par un petit panel à dimension psycho-sociale, où les comportements sociaux du quotidien ont été mis en question à la lumière des normes intériorisées et parfois invisibles. L’occasion pour chacun·e de s’interroger sur ses propres automatismes et de faire un pas de côté face aux jugements trop hâtifs.
Pour finir, dans une ambiance plus détendue, les participants se sont affrontés joyeusement autour d’un quiz ludique portant sur une variété de thèmes, histoire de clore l’après-midi sur une note de légèreté et de camaraderie.
Écrit par Wis-Endia LUBERISSE, rédactrice du Club de Débat de Bourdon


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