L’addiction aux écrans peut-être donc définie de la manière suivante. On peut dire qu’il s’agit d’une situation dans laquelle l’individu concerné ne gère plus le temps passé devant l’écran, au point que l’usage devienne incontrôlable et prenne le pas sur « la vie réelle » et qu’une impossibilité d’avoir accès à l’écran crée une frustration.
Mais à quel moment peut-on parler d’addiction au numérique ? Quand
faut-il s’inquiéter d’une utilisation importante, voire permanente, des écrans
? Qui peut être concerné par l'addiction aux écrans ? Comment s'en libérer ?
C’est ce que nous allons
vous expliquer dans les lignes qui suivent, pour réussir à déceler un
comportement problématique et à sortir du cercle infernal de la cyberdépendance
et à se débarrasser de mauvaises habitudes face aux écrans.
QUI PEUT ÊTRE CONCERNÉ PAR L'ADDICTION AUX
Quand on parle d'écrans, on pense de suite
aux jeunes. Et certaines études prouvent en effet que les ados et les jeunes
adultes peuvent difficilement se passer de leur smartphone. Par exemple, 3/4
des adolescents consultent leur téléphone toutes les 10 minutes. Un autre
chiffre parlant indique qu'en France, pour 1 adolescent sur 8, la pratique des
jeux vidéo peut être considérée comme problématique.
Mais le risque touche aussi les parents (et les adultes sans
enfant d'ailleurs), puisque l'addiction aux écrans toucherait jusqu'à 2 % de la
population générale (5 % chez les plus jeunes) et comportements à la que des
limites de l'addiction concernent une bien plus large part des Français.
Sans oublier les enfants, qui sont aujourd'hui confrontés dès leur
plus jeune âge aux smartphones, tablettes et écrans grandement de télé, les
multipliant risques de dépendance. Des études ont par exemple mis en avant le
fait que 64% des 11-18 ans disposent constamment d'un appareil numérique en
leur possession ou encore que plus de la moitié des 7-18 ans se connecte chaque
jour à des plateformes comme YouTube, Netflix, Instagram etc.…
QUELS SONT LES SYMPTÔMES ET LES CONSÉQUENCES
DE L'ADDICTION AUX ÉCRANS ?
Pour déterminer si une personne
de votre famille ou de votre groupe d’amis est accro aux écrans (ou si c’est
votre propre cas), plusieurs signaux peuvent interpeller :
1.
Une perte de
contrôle, lorsque se servir d’un appareil numérique n’est plus synonyme de
plaisir, mais fait partie des habitudes dont on ne peut se passer ;
2.
La sensation
de vide, de tristesse et de frustration, voire un comportement agressif,
lorsqu’il n’est pas possible d’accéder à un écran ;
3.
Le manque
d’intérêt pour d’autres activités que celles passées sur écran ;
4.
Le repli sur
soi, l’absence d’intérêt pour son entourage et pour les relations sociales en
général.
Et comme toutes les addictions, celle-ci peut avoir de sérieuses
conséquences sur la vie quotidienne et être à l’origine du développement de
plusieurs troubles. Les personnes addictées aux écrans peuvent subir des
troubles du sommeil, de l’alimentation (malbouffe, « oubli » de manger, etc.),
des problèmes de santé mentale (anxiété par exemple), de santé physique (ex. :
problèmes oculaires, maux de tête, prise de poids excessive), etc.
L’isolement est une autre conséquence non négligeable, qui crée
souvent un cercle vicieux dans l’addiction, et qui peut mener à l’échec
scolaire ou professionnel, à la rupture des liens amicaux, etc.
Et toutes ces conséquences présentent d’autant plus de risques
chez les enfants et les adolescents, en remettant en cause leur bon
développement (difficultés d’apprentissage, d’attention, de concentration,
etc.) et en biaisant leur rapport aux relations sociales.
COMMENT
SORTIR DE L'ADDICTION AUX ÉCRANS ?
Avant
toute chose, il faut prévenir le risque d’addiction, en mettant en place des
règles pour les enfants. En limitant l’exposition aux interfaces numériques, on
peut en effet aider les jeunes à se consacrer à d’autres activités et à ne pas
considérer l’écran comme la seule source de distraction possible. L’idée n’est
pas d’interdire entièrement l’accès à la télé ou à la tablette, mais de fixer
des limites horaires par semaine, des heures de fin d’exposition et de ne pas
considérer l’écran comme un moyen de calmer l’enfant ou de l’occuper.
Chez l’adulte, mettre fin à
la cyberdépendance ou agir en prévention peut passer par plusieurs petits
gestes simples : mettre en pause les notifications, supprimer les applications
chronophages et inutiles, définir les situations « à risque » pour mieux les
appréhender, trouver de nouvelles activités sans écran, etc.


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